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 UN SOMMET QUI TRAHIT SARKOZY

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MessageSujet: UN SOMMET QUI TRAHIT SARKOZY   UN SOMMET QUI TRAHIT SARKOZY Icon_minitimeDim 13 Juil - 17:27

Une journée pour la sécurité d’Israël ; une journée pour la gloire de la France ! Pas besoin de chercher les deux principales arrière-pensées de Nicolas Sarkozy sur l’Union pour la Méditerranée : tout est dit dans le programme du sommet de Paris.
D’entrée, le président français discute avec les «voisins» d’Israël : déjeuner du président Nicolas Sarkozy avec le président Hosni Moubarak, dans un grand hôtel parisien proche de l'Elysée ; entretien à l'Elysée de Nicolas Sarkozy avec son homologue libanais Michel Sleimane, puis avec le Syrien Bachar Al-Assad (Elysée) avant qu’une réunion de travail le fasse rencontrer Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, et Ehud Olmert, Premier ministre israélien. Et le lendemain lundi 14 juillet, fête nationale française, tous les chefs d'Etat et de gouvernement sont invités à la grande parade, le défilé sur les Champs-Elysées, puis à un déjeuner à l’hôtel Marigny, en face de l’Elysée, un déjeuner dont on ne sait s’il est servi en l’honneur de l’UPM ou de la France. Ceux qui avaient cru que cette rencontre, qui met quand même face-à-face 27 nations d’Europe et une quinzaine de la rive sud, allait mettre la question humaine au centre des débats et faire de la Méditerranée un espace humain commun comme le fut l'Europe, se sont trompés de porte : l’UPM ne semble pas à cet usage-là ! Qu’importe si, comme le dit Ali Bensaâd, la Méditerranée est non seulement la région où les écarts entre le Nord et le Sud sont les plus importants, mais c'est aussi la seule région où ces écarts s'accroissent. Qu’importe si, en faisant de la question du contrôle de l'immigration le premier pilier légitimant sa nécessité, le projet d'UPM creuse encore plus le divorce consacré par le processus de Barcelone entre espace économique et espace humain et qui fut la raison première de son échec.
Créer un Commonwealth français
Avant même qu’il ne commence, le sommet de Paris «trahit» donc les deux objectifs inavoués de l’UPM : créer un Commonwealth français dont Paris va évidemment prendre le leadership, et qui va enfin lui redonner une partie de l’influence perdue ; «blanchir» Israël et accélérer son intégration dans la communauté internationale. En cela, Sarkozy est conséquent. Conséquent d’abord envers son pays. La France sait plus que jamais que son avenir de puissance influente n’est plus en Europe. Sur le plan économique, l’Allemagne, ayant réussi sa réunification, est loin devant et sur le plan politique les Anglais ont pris un leadership incontesté, soutenus en cela par les pays de l’Est. Par conséquent, le salut de la France consiste à inventer un nouvel espace économique et politique où elle pourrait prendre le leadership et dans lequel ni l’Allemagne, ni le Royaume-Uni ne pourraient lui faire concurrence. Elle a donc regardé à son… Sud. Sarkozy est ensuite conséquent envers Israël qu’il s’est promis d’aider, qui a tout à gagner de l’Union méditerranéenne et qu’il faut aider à regagner la respectabilité sur la scène internationale. L’intérêt stratégique d’Israël est une cause envers laquelle Sarkozy a une dette. Le président français doit beaucoup son élection aux lobbies pro-sionistes : le Conseil représentatif des juifs en France (CRIF), mais aussi et surtout l’AIPAC (The American Israël Public Affairs Committee - Comité américain pour les affaires publiques d’Israël), principal lobby d’Israël aux Etats-Unis). Le CRIF et l’AIPAC ont autant favorisé son succès que démoli les chances de Chirac et des chiraquiens. Sarkozy s’est fait subtilement adouber par l’AIPAC lors de son fameux discours pro-israélien de 2005 à Washington avant de jouer adroitement de son image de «juif hongrois» pour devenir la star du CRIF. Mais Sarkozy a surtout profité de l’offensive anti-Chirac dont il est établi qu’elle fut menée par les lobbies pro-Israël. On dit que le CRIF a, en effet, beaucoup contribué à la chute du prestige de Jacques Chirac en alimentant méthodiquement la campagne qui le faisait passer pour un voleur et un corrompu. Ce n’était que revanche. Le lobby sioniste en France — avec Sarkozy en support depuis des années — n’a, en fait, jamais pardonné trois choses à Jacques Chirac : avoir dans les années 1990 déclaré qu’une bombe trouvée chez une fille et qui a failli exploser avec elle dans un avion de la compagnie aérienne d’Israël était un coup monté du Mossad ; avoir rendu un hommage officiel à Arafat ; s’être opposé au plan israélien (suivi par Bush) de morceler le monde arabe sur une base ethnique et religieuse et dont l’Irak était un simple préambule.
Et l’Algérie dans tout ça ?
Notre pays ne jouit d’aucune importance aux yeux de Sarkozy (pour preuve, il suffit de constater le traitement de l’Algérie dans ce sommet) mais, paradoxalement, dispose d’une grande place dans ses calculs. Car pour le président français, conquérir le sud de l’Europe, c’est d’abord conquérir l’Algérie. Et c’est donc tout naturellement qu’il se tourne vers ce pays que les Français ont toujours considéré comme la «profondeur stratégique de la France» pour reprendre la formule d’Alexandre de Marenche qui savait de quoi il parlait pour avoir été, jusqu'à l'élection de Mitterrand, le «pacha» du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage) devenu plus tard DGSE. Il va vouloir profiter de la faillite algérienne de ces dix dernières années pour faire avancer son grand dessein méditerranéen dont dépendent la recolonisation déguisée et la réhabilitation d’Israël. Le nouveau président français veut profiter, en effet, du vide géopolitique laissé par l’Algérie depuis, en particulier l’arrivée de Bouteflika, pour asseoir son projet. Incapable d’avoir une influence régionale, incapable d’avoir une influence sub-saharienne, l’Algérie a ouvert un large boulevard d’opportunités à la France de Sarkozy. Alors que même durant la décennie noire, notre pays était craint, tant son potentiel était énorme, il s’est trouvé subitement affaibli par la suicidaire aliénation à la France.
Rafik Abdi
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