Aurès-Ichawiyen Imazighen -Afrique du Nord
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Aurès-Ichawiyen Imazighen -Afrique du Nord

Les Aurès : culture, débats et actualités
 
AccueilGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 Liberté 12/1/2006

Aller en bas 
AuteurMessage
djemaa




Nombre de messages : 831
Date d'inscription : 08/11/2004

Liberté 12/1/2006 Empty
MessageSujet: Liberté 12/1/2006   Liberté 12/1/2006 Icon_minitimeJeu 12 Jan - 16:18

CHEMORA (BATNA)
Le périmètre d’irrigation fait des mécontents
Par : Belkacem B.

Une commission d’enquête de l’APW est dépêchée sur les lieux puisque des centaines de familles menacent amèrement de quitter la plaine de Chemora si aucune solution n’est trouvée au problème.

Suite à une pétition signée par une soixantaine d’agricultures de la commune de Chemora protestant contre l’exclusion de leurs terres du périmètre d’irrigation à partir du barrage de Koudiat Lemdouar, périmètre établi par une étude préliminaire, une commission de contrôle et d’enquête de l’Assemblée populaire de la wilaya, s’est dépêchée sur les lieux le mardi 3 janvier 2006, pour s’enquérir et donner son avis sur le problème. Accompagnée du chef de daïra et du P/APC de Chemora, la commission équipée d’une caméra est sortie sur les lieux où elle a rencontré les agriculteurs où les propriétaires des terres, lesquelles n’ont pas été comprises dans le périmètre d’irrigation.
Les agriculteurs étaient visiblement sur les nerfs après cette décision qu’ils considèrent comme une injustice, une absence d’équité commise à leur égard. Sur une superficie de 16 930 hectares de terres agricoles, on nous apprend qu’une partie de la plaine de Chemora n’a pas été retenue par l’étude dans le périmètre d’irrigation à partir du barrage de Koudiet Lemdaour. Le P/APC de la commune l’a évaluée entre 800 à 900 hectares.
Les propriétaires de ces terres non retenues dans le périmètre d’irrigation, un peu exaspérés par l’étude, ont déballé tout ce qu’ils ont sur le cœur, même parfois d’une façon un peu incohérente. Un fellah a même brandi le spectre de déménagement s’il s’avérait que ses terres n’étaient pas comprises dans le périmètre d’irrigation. Le langage était parfois musclé, sans toutefois dépasser les règles de la bienséance. Bouillonnants, quelques fellahs ont refusé catégoriquement la proposition de leur accorder des forages pour irriguer leurs champs ! Connaissant la nature de leurs terres, les fellahs présents revendiquent que leurs terres soient incluses dans le périmètre d’irrigation provenant du barrage de Koudiet Lemdouar. “Ils ont pris notre eau. Qu’ils nous la rendent !” crie un fellah de Chemora en rappelant que les terres étaient toujours irriguése avec des eaux de pluies provenant de l’oued de Chemora. “Comment prennent-ils notre eau et la donnent aux autres ?” (insinuant par-là, l’eau qui sera transférée à Khenchela), se lamente un deuxième fellah. “Barrage niâma, reddouh nikma” (le barrage est un bien, ils ont fait de lui un revers), renchérit un des fellahs. Un autre intervient et glose : “Celui qui a fait ce plan n’est pas un être humain.” Le ton monte ! Un vieux propriétaire des terres n’a fait que les calmer et les appeler à la raison. C’est le défoulement total ! Le P/APW ne les interrompt pas, il les laisse libérer leurs sentiments réprimés pour connaître leurs profondes pensées. Sentant le moment venu, le P/APW prend la parole et les exhorte à l’écoute et à la sagesse. Le calme revient et la raison prend le pas sur cet état d’agitation. Le P/APW de Batna, rassurant, s’adressant aux fellahs, dira : “Je ne suis pas tellement informé du dossier, mais je vous promets de faire tout ce qui est dans mes pouvoirs pour vous trouver une solution à vos préoccupations.(…) Il se pourrait que ce soit un problème de quantité d’eau, mais nous allons contacter les services concernés et leur proposer de reconsidérer la limitation du périmètre d’irrigation pour que d’autres superficies en fassent partie, bien sûr si techniquement la chose est faisable.” Pressentant dans son discours, de l’espoir de l’extension du périmètre, les terres des mechtas de Gabel Lefjouj, de Merzaklèle, de Serrir et d’une grande partie de Douar Ch’raga, les agriculteurs ont tendu l’oreille et lui ont exposé la situation avec un sens de réalisme. Jugeant la situation propice, Le P/APC de Chemora intervient et dit : “Les fellahs dont les terres ont été exclues réclament une extension du périmètre d’irrigation, arguant que les terres étaient toujours irriguées.” “Depuis, la nuit des temps, fait savoir”, un représentant des fellahs de Chemora, “ces terres étaient irriguées de Oued Larbaâ, les fellahs s’interrogent pourquoi ou sur quels critères leurs terres sont exclues ?” À perte vue, la plaine de Chemora s’étend démesurément comme un tapis déroulé. Toutes les personnes présentes sur les lieux s’interrogent comment cette étude a été effectuée et pourquoi ces terres sont exclues du périmètre d’irrigation. La même terre, presque, est divisée en deux zones : celle du côté ouest est incluse dans le périmètre d’irrigation et celle du côté est ne l’est pas.
Les fellahs présents ont expliqué au P/APW et aux élus de la wilaya de Batna, qui l’accompagnaient ce jour-là, qu’autrefois ces terres bénéficiaient de “leurs noub” (leur tour) et que leurs terres étaient irriguées à partir de l’oued de Chemora. D’un geste de la main droite, un des fellahs intervenus, montre à la commission de l’APW de Batna et aux autres personnes qui l’accompagnaient, la présence des cinq cours d’eau qui irriguaient autrefois les champs et qui sont à présent à sec.
La délégation, qui accompagnait le P/APW, a tout noté et a même filmé pour l’exposer aux personnes concernées et trouver ainsi une solution à ce problème. Ces terres des mechtas de Ch’raga, Lemassanagh, Gabel Amrane, de Serrir et de Merzaklèle vont-ils être incluses dans le périmètre d’irrigation des eaux du barrage de Koudiet Lemdaour de la commune de Timgad ? C’est la question qui attend réponse et la vie de centaines de familles dépend de la décision qui sera prise.
Une décision qui mérite une bonne réflexion pour stopper et fixer les populations sur leurs terres et mettre fin à l’exode rural vers les villes environnantes.

Belkacem B.
Revenir en haut Aller en bas
 
Liberté 12/1/2006
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» l'Arabie maudite distile encore son venin en Algerie...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Aurès-Ichawiyen Imazighen -Afrique du Nord :: Economie :: Environnement-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser