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 LA MANNE PETROLIERE

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MessageSujet: LA MANNE PETROLIERE   LA MANNE PETROLIERE Icon_minitimeLun 16 Juin - 0:06

Economie
Le nouveau recyclage des pétrodollars
LE MONDE | 14.06.08

Que font les rois du pétrole de leurs milliards de dollars ? La hausse du baril de 25 dollars en 2002 à 135 dollars ce mois-ci est un immense transfert d'argent des pays consommateurs vers les pays producteurs. Plus de 1 000 milliards de dollars passent d'une poche à l'autre. Arabie saoudite, Russie, Emirats, Angola, Algérie, Venezuela se sont formidablement enrichis. Cette richesse est-elle bien employée ?

Le précédent des années 1970 ne pousse pas à l'optimisme. Les pétrodollars des deux premiers chocs pétroliers ont été relativement peu investis dans ces pays eux-mêmes (hors URSS et Norvège). Une élite dirigeante s'est servie, a acheté des armes et des palais, mais bien peu a été fait pour diversifier l'économie, pour créer des emplois autres que ceux de fonctionnaires, pour bâtir des écoles, des hôpitaux, une sécurité sociale. L'islamisme a trouvé un terrain à l'abandon.

Les capitaux du pétrole ont été "recyclés" dans les pays développés. Contribuant à l'inflation, ils y sont partis en fumée. Une autre partie a été placée par les banques occidentales en Amérique latine, provoquant ce qu'on a appelé "la crise de la dette" de cette région. Autre perte sèche pour les Emirats...

Cette fois-ci, pour ce troisième choc pétrolier, les leçons du passé ont-elles été tirées, le "recyclage" est-il meilleur ? La réponse qu'on peut apporter est : oui, un peu mieux, mais seulement un peu mieux.

Si l'or noir est une aubaine géologique, c'est souvent une plaie économique et politique. Il arrose la corruption, dispense des efforts. On l'observe en Russie, où il n'est pas sûr qu'on puisse dire que le pouvoir poutinien utilise bien l'argent reçu. Les réformes sont repoussées, l'Etat croit avoir les moyens de se passer de l'émergence d'un capitalisme privé. On le déplore au Venezuela, où la "révolution bolivarienne" croit que distribuer des subsides au peuple dispense d'investir dans une économie tournée vers l'avenir. On le voit encore en Algérie, où la bureaucratie gâche depuis longtemps.

En Arabie saoudite, comme ailleurs dans le monde arabe, le problème est de profiter du boom pour, enfin, créer des emplois. Le roi est résolu à en créer un million en construisant six villes économiques pour y attirer des industries diversifiées. King Abdullah City, sur la mer Rouge, au nord de Jeddah, devait être achevée en fin d'année, avec un port et toutes les infrastructures pour faire venir 2 500 entreprises et leurs cadres (villas, golfs, etc.). Coût : près de 400 milliards de dollars, financés en partie par des capitaux privés. Ces villes seront-elles le début d'une réussite ou des éléphants blancs ?

Globalement, les pays pétroliers restent plus prudents que dans les années 1970. Ils essaient de songer aux générations à venir, soit en ouvrant juste ce qu'il faut les vannes (d'où les prix), soit en accumulant des réserves monétaires. Dès que le cours du brut est remonté, ces pays, hormis le Venezuela, ont prioritairement commencé à rembourser leurs dettes et à mettre de côté. Dans le Golfe, fin 2007, les réserves se montaient à 1 800 milliards de dollars.

Deux questions se posent aux gouvernements. Quelle partie des excédents faut-il investir dans "l'après-pétrole", la diversification économique et les systèmes sociaux ? Somme qui représente une minorité des recettes, étant donné la relative petitesse des économies de ces pays (en général), comparée à l'énormité des rentrées pétrolières. Et que faire du reste, la plus grosse partie, où la placer ?

Commençons par les placements financiers. Il n'est pas facile de pister les capitaux dans la planète financière d'aujourd'hui. Néanmoins, on peut penser que jusqu'à août 2007 et le début de la crise financière, l'argent a été beaucoup placé en Grande-Bretagne et dans les Caraïbes, mais avec, sans doute, une destination finale aux Etats-Unis, principal absorbeur des surplus de capitaux (Bulletin mensuel de la BCE, juillet 2007). Le résultat de ce choix est très moyen, les dollars se sont évanouis dans les subprimes et les pertes des banques. D'où, depuis un an, la volonté de ces pays de disposer de fonds de placement (dits "souverains") et d'investir à long terme directement dans des firmes européennes ou américaines. On ne peut dire ce qu'il en sera de la rentabilité de ces fonds, mais ils agissent, comme les fonds de pensions américains, assez sagement.

Quant aux sommes dépensées sur place pour dynamiser les économies, les obstacles sont nombreux et anciens. On ne peut pas, ici, généraliser. Pour les pays arabes, le défi est simple à énoncer : ils doivent créer de 80 à 100 millions d'emplois d'ici à 2020. Le pétrole ne suffit pas. De 2002 à 2007, malgré la hausse du baril, le chômage est passé de 9 % à 12 % en Arabie saoudite, où 60 % de la population a moins de 25 ans.

Il faut sortir de la politique sociale primaire, la création d'emplois de fonctionnaires. Créer des infrastructures est un début. Mais il faudrait surtout une école moins religieuse et plus professionnelle, une ouverture culturelle, un Etat de droit, des changements politiques. Le modèle despotique chinois attire, malheureusement ; la clé du bon recyclage est pourtant de laisser les habitants libres de disposer des retombées de l'or noir.



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Kimpa MAZIGH




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MessageSujet: Re: LA MANNE PETROLIERE   LA MANNE PETROLIERE Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 13:03

La redistribution des richesses n'exsite pas en arabe classique. Le pétrole c'est la raison principale qui fait que nous n'existons pas en tant que citoyen amazigh algérien. L'islamisme importé de l'Egypte n'est qu'un voile de fumée pour que les algériens ne se posent pas la bonne question. Le pétrole il est aux peuples des Aures et Nemenchas, de Constantine, Annaba, Setif, Bougie, Tizi-ouzou, Alger, Tipaza, Tlemcem, Oran, Ouargla, tamanrasset ................etc
J'ai envie de dire qu'il garde leur pétrole ou nous laisse développer le pays commes les Amazighs le font depuis 10 000 ans et le feront encore dans 10 000 ans.
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