Aurès-Ichawiyen Imazighen -Afrique du Nord
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 Taddart en negh

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SASSA




Nombre de messages : 15
Date d'inscription : 09/01/2006

Taddart en negh Empty
MessageSujet: Taddart en negh   Taddart en negh Icon_minitimeMer 21 Juin - 13:55

Azzul fellawen,

L'on distingue en Aurès deux formes d'habitats, la première est de loin la plus répandue, il s'agit précisément de la Dechra, la seconde, plus rare étant la Mechta.

En Aurès, les dechras ont pour caractéristiques, à l'instar du grenier collectif d'être construits sur des sites inaccessibles, les maisons regroupées forment une masse compacte, elles " s'épaulent " les unes par rapport aux autres formant une ligne défensive et entourant tel un rempart le grenier collectif qui les dominent.

La demeure vernaculaire Chawie est selon les endroits, les vallées, sur plusieurs niveaux, les matériaux usités sont la pierre, la boue, la terre sèche, de la paille, du bois de genevrier, du cèdre.

On appelle en langue Aurassienne , Nozzert', la cheminée, en réalité un trou percé sur le plafond afin de permettre l'évacuation des fumées.

Souvent le toit est constitué de terrasses rectangulaires servant au stockage ou au séchage des fruits, des légumes, de la viande ainsi que de la graisse.

La maison traditionnelle Chawie a pour caractéristique essentielle d'être mulifonctionnelle, en effet cette dernière sert non seulement à abriter la famille, mais également les animaux dans la bergerie souvent attenante à la maison principale.

Par ailleurs, à l'instar du grenier collectif, la maison Chawie est un lieu d'accumulation des réserves alimentaires, les familles y stockent donc de la nourriture séchée, du beurre, des dattes etc... mais également des objets de sparterie.

D JEMMA-GOUZON constata que dans la tribu des Ayt Souik, les demeures sur plusieurs étages comportaient des pièces de réserves hautes et basses, chacune de ces pièces ayant vocation à recevoir des denrées alimentaires pour conservation.

Les demeures Aurasiennes présentent très peu d'ouvertures, d'où une péntétration de la lumière, les ouvertures s'analysent en un alignement de petites ouvertures de formes variables, notons qu'une forme d'ouverture particulière caractérise l'Aurès est celle dite en rosace.

Les auteurs analysent ces alignements d'ouverture notamment sur la partie supérieure de la maison comme finalement davantage a volonté des habitants d'aérer leurs esapces d'habitations.

L'édification de la demeure, nécessite notamment en pays Chawi, l'accomplissement, le respect d'un certain nombre de pratiques rituelles, notamment le don aux invisibles dont la croyance collective considére qu'ils sont les occupants initiaux des lieux, dès lors il convient dans la pensée collective Chawie de procéder à des offrandes alimentaires afin de s'attirer la bienfaisance des invisibles, des ancêtres.

Il est certain lieu, certain endroit ou espace dans la demeure qui nécessite en outre des mesures de protection toute particulière, il s'agit par exemple de la salle commune, pièce centrale du foyer, pièce dans laquelle l'on cuisine et l'on cuit les aliments, c'est également dans la pièce commune que que la famille mange son repas à proximité de l'atre.

Si la pièce commune constitue l'un des espaces privilégiés de la maison Chawie, il existe d'autres endroits dont l'importance est toute aussi grande, il en va ainsi du seuil de la porte d'entrée, en ce sens qu'il constitue selon D JEMMA-GOUZON un lieu de contact, une frontière entre l'espace intérieur et celui de l'extérieur, c'est la raison pour laquelle les familles procèdent au sacrifice d 'un animal et répandent son sang sur ce même seuil.

La protection de la maison est assurée par le dépot sur la terrasse supérieure de la maison d'une vieille marmite noire, retournée. Le noir est d'après les spécialistes symbole d'un ciel chargé de gros nuages et porteur de précipitations abondantes favorables à la germination des semences et à des récoltes à venir fertiles.

La marmite étant retournée de façon à ce que son contenu, c'est à dire la nourriture ne puisse pas s'en échapper, par ce geste nous disent les auteurs il s'agit d'attirer, de conserver l'abondance dans la maison.

D'autres pièces nécessitent aussi l'accomplissent d'actes de protection, il s'agit notamment des endrois sombres, obscurs, des lieux de réserve ou de stockagen de la bergerie également.

Les poutres de la maison traditionnelle font elles aussi l'objet de mesures de protection, là aussi il s'agit de les tâcher du sang d'une bête sacrifiée, le pilier est parfois comparé à la femme.
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